Le ministre de l’Education nationale a affirmé que des efforts sont déployés pour encourager les enseignants bénévoles à animer des cours de soutien gratuits au-delà de 17h dans les établissements scolaires publics.
Une circulaire ministérielle a été élaborée afin de réglementer les cours de soutien. Selon le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, cette circulaire sera promulguée durant l’année scolaire en cours. «Le ministère a élaboré et adressé une circulaire aux directions de l’éducation, interdisant aux responsables administratifs des établissements scolaires et aux inspecteurs de dispenser des cours de soutien privés et payants aux élèves», a expliqué le ministre hier, lors d’une conférence de presse animée au forum d’El Moudjahid.
La circulaire ministérielle vise aussi à «sensibiliser les enseignants sur les conséquences néfastes engendrées par le fait d’obliger leurs élèves à prendre des cours de soutien chez eux contre une somme d’argent». Selon lui, la dispense de cours de soutien privés et payants sur la base de la demande des élèves et de leurs parents est «une chose positive», mais quand ils «sont imposés par les enseignants dans un esprit de profit, ils engendrent un impact négatif sur l’élève et son rendement scolaire».
Précisant que le phénomène des cours de soutien payants existe surtout dans les grandes villes, M. Baba Ahmed a indiqué que des efforts sont déployés pour encourager les enseignants bénévoles à animer des cours de soutien gratuits au-delà de 17h dans les établissements scolaires publics. Ce phénomène des cours de soutien a «explosé» ces dix dernières années au point de devenir une sorte d’école parallèle. Et même les enfants inscrits dans les écoles privées ne sont pas épargnés par ce business juteux en ce sens qu’une heure de cours coûte plus de 1000 DA.
De nombreux parents d’élèves se sont plaints de cet autre fardeau financier qui grève le budget familial déjà malmené par la cherté de la vie. A une question sur la recrudescence de la violence en milieu scolaire, le ministre a précisé que des réunions sont tenues régulièrement avec les responsables de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) pour renforcer la sécurité aux abords des établissements. Il a appelé à cet effet les directeurs d’école à collaborer avec les services de sécurité pour lutter contre la consommation de drogues, notamment par les enfants scolarisés.