Une lecture analytique du statut particulier n°08-315 et du projet de loi portant sa révision
Ce statut ne se base sur aucun critère de classification des grades ou des postes, les seuls critères connus par les gestionnaires des ressources humaines sont le diplôme, l’ancienneté, l’expérience, le poste occupé ou le rendement individuel de l’occupant, or il se trouve que dans ce même statut ces critères sont quasiment absents en voici des exemples contradictoires :
1- Le diplôme : on classe le titulaire d’une licence classique (Bac +04) ou une licence LMD
(Bac +03) ou Master (Bac+05) ou une licence de L’ENS (Bac +05) à la même catégorie pour occuper le poste de PES avec plusieurs façons de recrutement soit sur concours ou sur titre
2- L’expérience : Trois PES avec plus de 10 ans d’expériences, le premier passe un concours national pour devenir inspecteur du primaire et suit une formation spécialisée se classe à la catégorie 13, le deuxième passe un concours du même genre plus une formation pour devenir proviseur se classe à la catégorie 17, le troisième passe le même concours et sans aucune formation pour devenir inspecteur national ou IEN se classe à la catégorie 17
3- L’ancienneté : Un inspecteur du primaire avec plus de vingt cinq ans d’ancienneté se classe à la catégorie 13 au même titre qu’un PES nouvellement recruté, il se trouve, parfois, que c’est son fils ou son ancien élève.
4- Le rendement : Un inspecteur du primaire qui travaille parfois 10 heures par jours y compris les jours des vacances et des jours fériés avec ses propres moyens personnels (véhicule, micro-ordinateur, papiers, imprimante, etc..) obtient le même rendement calculé sur la base du salaire de base qu’un enseignant qui travaille uniquement dans sa classe.
5- Le poste occupé : Un inspecteur du primaire avait la même classification qu’un chef Daïra juste après l’indépendance, le défunt Abdelhamid Mehri était inspecteur, maintenant on le nomme le facteur
De ce fait, ce statut ne donne aucune importance aux critères de classification des grades et son concepteur méprise en plus la fonction d’inspecteur du primaire.
Pourquoi cette négligence ? Car les inspecteurs du primaire n’ont jamais jugé utile de se faire représenter au sein d’un syndicat agrée ou de créer un syndicat autonome. Durant toutes ces années ils étaient occupés par le travail et les résultats.
à suivre…