Le dossier des professeurs techniques des lycées techniques, ne cesse de faire des vagues depuis la suppression de leur statut par la tutelle. Le Snapest qui a épousé leur cause, appelle carrément au boycott du concours de passage au grade de professeur principal de l'enseignement secondaire, qui devrait avoir lieu le mois de décembre prochain.
Le Snpaest entend ainsi marquer son opposition au concours imposé par la tutelle aux enseignants techniques des lycées techniques (PTLT), leur permettant d'intégrer le poste de PES (professeur de l'enseignement secondaire).
Le calendrier imposé par la tutelle consiste à organiser des épreuves d'admissibilité au profit d'une catégorie d'enseignants alors que le dernier d'entre eux, compte à son actif 15 années d'expérience, écrit le Snapest, dans sa motion, signée par son coordinateur national Meziane Meriane. Le Snapest, met en garde contre toute inscription sur la liste d'aptitude et examens professionnels. Ce serait, pour les membres du syndicat, " anéantir les droits de cette corporation, dénigrer leur mérite dans la formation de toute une génération de médecins, d'ingénieurs et d'autres cadres émérites ". Le concours dont on parle, remet en cause, d'après eux, même le travail de l'inspection générale qui leur a remis un Certificat d'aptitude professionnelle de l'enseignement technique, (Capet). Pour eux, cette catégorie d'enseignants a rendu énormément de services à l'école algérienne. Ils ont toujours assuré la correction du baccalauréat, ils faisaient partie des commissions de permanisation des nouvelles recrues et par-dessus tout, assument toutes les tâches éducatives au même titre que leurs collègues les PES, et continuent à le faire. Les PTLT estiment que le statut des travailleurs de l'éducation n°08-315 " a été injuste envers eux, ils regrettent de bénéficier de la promotion dont a bénéficié le PES. Après la promulgation dudit texte, l'appellation et les missions des professeurs de l'enseignement technique ont été modifiées théoriquement ". Dans le même document, le Snapest rappelle avoir soumis en 2012, un dossier qui couvre l'essentiel des revendications de cette catégorie de professeurs, auprès du ministère de l'Education nationale, et qui donne cette fois-ci encore le feu vert à ses adhérents pour soutenir les PTLT dans leurs démarche. Rappelons que les PTLT étaient les premiers à ouvrir le bal des grèves dans le secteur de l'éducation au début de l'année scolaire 2013-2014, avec une journée de protestation pour leur intégration sans conditions au poste de PES et aux autres promotions à savoir, le poste de professeur principal de l'enseignement secondaire et de professeur formateur. Les PTLT, qui faisaient autrefois, la gloire des Techni-cums, avaient manifesté aussi, l'année dernière, mais cette fois-ci, leur confrères les PES se sont solidarisés avec eux, et ce, à travers tous les établissements, même ceux qui ne disposent plus de ce type d'enseignement.