Reporté à deux reprises, le procès opposant dix (10) syndicalistes du Cnapest au directeur de l’éducation s’est tenu, hier, au niveau du tribunal de Bouira. Ainsi et pour l’occasion, certains enseignants, dont ceux du lycée de Abderrahmane Mira de la ville de Bouira, ont observé une journée de grève en signe de « solidarité » avec leurs camarades. En effet, c’est vers les coups de 9h du matin que l’audition des enseignants, accusés par le DE d’avoir « fait irruption à l’intérieur de son bureau », lors d’une manifestation au siège de la DE à la date du 26 mai dernier, a eu lieu. Hier et après plus de trois heures de réquisitoire de la part du ministère Public et des Plaidoyers de la défense, le procureur a requis une peine de trois mois de prison ferme avec une amende collective de 300. 000 da contre les accusés. Par la suite, le président du tribunal annoncera que le verdict sera prononcé le 4 novembre prochain. A la sortie, le DE de Bouira s’est refusé à tout commentaire. Quant aux inculpés, ils ont affiché une certaine « sérénité » par rapport à ce qu’a requis le ministère Public. M. Zoubir Messaoudi, l’un des membres actifs du Cnapest, s’est exprimé sur le sujet en déclarant que « tous sommes sereins quant à l’issue finale de ce procès. Chacune des deux parties a fait valoir ses arguments et c’est désormais à la justice de trancher ». Quant à M. Laïd Mohamed, l’enseignant par qui tout a commencé puisque il a été radié à vie par la commission de discipline de l’académie de Bouira au mois de juin passé, avant qu’il ne soit réintégré récemment par décision ministérielle, il s’est dit « confiant » quant au verdict. Pour rappel, le 21 octobre dernier, ce même procès a été ajourné, car l’un des avocats des syndicalistes ne s’était pas présenté à l’heure.