Après avoir réuni le Conseil national des professeurs de l’enseignement technique et secondaire (Cnapest), l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), et le Syndicat national des professeurs de l’enseignement technique et secondaire (Snapest), respectivement les 5, 7 et 12 mai, c’est au tour de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (Fnape), de s’asseoir autour de la table de consultations. Cette série de réunions s’inscrit, selon le département de Baba Ahmed, dans le cadre de la politique de dialogue et de concertation avec les partenaires sociaux, et vise surtout à trouver les solutions adéquates aux préoccupations posées par les personnels du secteur. Contacté hier à ce propos, M. Hadj Bachir Dellaou, président de la Fnape, a estimé que le dialogue demeure le seul chemin qui mène vers le dénouement de la crise qui sévit dans le secteur au cours de ces six dernières semaines, notamment au niveau des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. Interrogé sur la nature des discussions à aborder lors de cette rencontre avec les responsables du secteur, le représentant des parents d’élèves a indiqué que celles-ci vont porter en principe et, en premier lieu, sur le déroulement des examens nationaux qui auront lieu à partir du 28 mai, de même que la question des élèves qui ont été rapatriés de Libye et qui se présenteront cette année aux épreuves du baccalauréat tout en étant dispensés de la langue française, ainsi que l’affaire des candidats scolarisés de la wilayas de Jijel qui se sont inscrits pour le bac et qui ont abandonné le lycée depuis janvier dernier, juste après la confirmation de leurs inscriptions.
Il sera question aussi, selon Hadj Dellalou, des grèves connues par le secteur depuis le début du troisième trimestre, notamment au niveau des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux. «Une situation inacceptable. On ne doit en aucun cas prendre en otage, les élèves qui se préparent aux examens nationaux et aux compositions de fin d’années scolaire», souligne-t-il.
Au total, 23 wilayas sont touchées par la grève. «Nous voulons du concret», a déclaré M. Abdelkrim Boudjneh, SG du SNTE. Un avis partagé par le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane. Et pourtant, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a annoncé qu’un groupe de travail ministériel s’attelle actuellement à l’augmentation de la prime du Sud. «Cette commission est en phase d’élaboration de l’augmentation de la prime du Sud sur la base des salaires de 2008 au lieu de ceux de 1995, suite à la révision du statut de la Fonction publique», a-t-il indiqué, le 1er mai dernier, à l’occasion de la Fête des travailleurs.
«Ce travail devra être achevé prochainement», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre de l'Education nationale a affirmé, à Adrar, que la revendication des syndicats de l'éducation relative à la prime du Sud est «l'objet d'intérêt personnel du Premier ministre». Le premier responsable du secteur, qui a toujours insisté sur le dialogue entre les deux parties dans le cadre de «la politique de suivi continu avec les partenaires sociaux et l’écoute des fonctionnaires pour la prise en charge effective de leurs revendications dans les limites des lois en vigueur», a indiqué que «toutes les préoccupations soulevées par les syndicats ont été évoquées, et le ministère a entamé la mise en œuvre des décisions relevant de ses prérogatives».
Il s’agit de l’intégration dans les grades prévus par le décret exécutif 12-240 en maintenant le même échelon. «La situation a été réglée et adressée aux directions de l’éducation pour l’application de l’opération selon les nouvelles mesures», a déclaré la tutelle. Pour ce qui est des postes appelés à disparaître, le ministère a indiqué avoir «élaboré trois projets d’arrêtés ministériels relatifs aux concours et examens professionnels».
S’agissant de la promotion des maîtres d’écoles primaires et des professeurs de l’enseignement moyen, le ministère a précisé que «la durée de formation a été réduite de trois ans à une année».
Il a par ailleurs évoqué le projet d’arrêté interministériel élaboré en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et qui est en cours d’examen au niveau de la Fonction publique. Concernant la prime du Sud, le ministre a rassuré les syndicats que «les préparatifs et les études sont en cours au niveau du gouvernement pour la prise en charge de cette revendication dans les prochains jours».