permettez moi chers collegues d inserer cet article parmi tant d autres
En hommage à tous les enseignants algériens
Je veux soulever à travers cet écrit l’objet de la mascarade des salaires des enseignants récemment portés à la hausse plutôt au rabais avec une façon très machiavélique de la part des décideurs qui ne veulent certainement pas cette mise à l’aise du flambeau de toutes les nations qu’est l’instituteur. Cette maligne façon d’afficher une augmentation sur les pages de la presse écrite pour faire passer un message émaillé de duperie, comblé de diablerie dans le seul but de convaincre le peuple que le gouvernement a finalement résolu la problématique pécuniaire des éducateurs, geste qui a failli mettre toute la masse populaire contre cette tranche cultivée du peuple qui ne revendique pourtant que le minimum de dignité dans son propre pays, si ce n’était la vigilance et la clairvoyance des syndicats autonomes qui ont diligemment réagi d’une façon probante, divulguant le jeu malsain de la tutelle. Les scandales qui s’éclatent en pleine lumière du jour et qui impliquent de hauts responsables de l’Etat, détournant des sommes faramineuses, ne sont que l’explication claire de la nature satanique de ceux qui nous gouvernent.
En analysant d’une façon superficielle la façon dont se traitent les choses dans ce pays, on constate le principe de deux poids deux mesures, c'est-à-dire quand il s’est agi des salaires des députés que le pouvoir voulait utiliser pour la promulgation des lois qui visent la pérennité dans le règne, et la révision des constitutions qui leur permet d’instaurer une république hybride à la manière stalinienne où le mot liberté ne sera qu’enrober de synonymes de dictature, ce même pouvoir a osé gonfler leurs salaires d’une façon exorbitante en défiant toutes les lois de la république afin de les acculer à troquer leur silence contre une trahison radicale de la volonté de la nation , acceptant ainsi de subir un suivisme que le petit peuple que nous sommes condamne avec la plus grande fermeté. La fameuse augmentation destinée aux enseignants et que la tutelle consolide en usant de tous les médias existant, n’est en fait que le résultat d’une combinaison numérique que les spécialistes en tromperie ont osé affirmer sans aucun remords ni scrupule, en répartissant la somme allouée à la prime de rendement semestriellement concédée à chaque enseignant sur l’ensemble des mois qui constituent l’année, ce qui porte cette majoration au seuil des 8000 da avancés par la tutelle, au su et au vu de l’opinion publique qui ne cesse de glorifier ce geste mensonger de l’Etat, la supercherie est promptement divulguée grâce à la perspicacité des enseignants qui se sont rendu compte que l’augmentation en question n’est en fait qu’une poudre aux yeux pour mystifier toute cette noble tranche du peuple que notre pouvoir sous-estime, malmène, et qu’il ne considère que comme des résidus de la société, leur décision de réduire tout cette nation en un cheptel humain dépourvu de tout droit à une vie respectable,la conception didactique des programmes révèle d’ailleurs la faillite criminelle de ces mêmes décideurs.
Mis à part cette injustice perpétrée à l’encontre du pauvre enseignant il y’a le phénomène de la discrimination qui surgit intentionnellement dans cette nouvelle grille de salaires entre les différentes catégories d’enseignants qui exercent un même travail, il y’a ceux qu’on nomme professeurs certifiés d’enseignement fondamental qui se trouvent favorisés par rapport à leurs collègues instituteurs qui pourtant exercent la même tâche, et si notre tutelle prend en compte la question des diplômes comme critères sur lesquels est basée cette nouvelle grille, cette norme n’est nullement fondée puisque le niveau remarquée chez ces mêmes professeurs laisse à désirer et la valeur qualitative des instituteurs reste en toute transparence le modèle le plus certifié depuis toujours.
La décision affichée par le gouvernement de licencier les enseignants grévistes n’est en réalité que l’expression claire d’un empiètement grave sur les droits des travailleurs, le silence inquiétant des intellectuels algériens quant à cette grave situation qui risque de dégénérer en une crise profonde est à réprouver, le devoir de ceux là est de dénoncer tous ces dépassements, ces abus qui se pratiquent en toute impunité dans une Algérie qui gémit encore sous les flagellations d’une oligarchie qui refuse de reconnaître le statut de citoyens à ces gueux qui forment notre nation. La volonté de la tutelle de recourir aux méthodes violentes pour remédier aux problèmes du secteur n’est que le réflexe des années de l’empire totalitaire qu’a connu notre pays après l’indépendance, il s’avère que nos décideurs par le coup des détournements illégaux des deniers publics, ont perdu et le concept de la liberté qu’accompagne ce peuple et son combat révolutionnaire qui amplifie son refus de plier devant les excès de pouvoirs qui ciblent sa souveraineté.
Chekri Rachid.
Ecrivain.
Akbou.