Pendant que le front social bouillonne à cause du chômage, de la baisse du pouvoir d’achat et de l’absence d’espaces de libre expression, les pouvoirs publics semblent ignorer le malaise qui a atteint toutes les franges de la société.
Tous les secteurs d’activités, à l’instar du notre, crient à la mal vie et expriment, par les moyens en leur possession, le refus d’un système qui les maintient depuis des lustres dans une situation précaire malgré l’aisance financière enregistrée par le pays. En effet, nos élèves sortent quotidiennement dans la rue pour revendiquer un enseignement allégé et de qualité. Mais, au lieu d’engager un débat de fond sur l’école, les décideurs font dans le bricolage en prenant des mesures irréfléchies juste pour atténuer la grogne exprimée à l’occasion. N’est il pas temps de mettre un terme à une politique éducative dont le seul mérite est d’avoir produit la régression?
Quant aux travailleurs du secteur, ils ont, dans un passé récent et par le biais de notre syndicat (UNPEF) mené une action grandiose autour d’un programme revendicatif ambitieux. Seulement, au lieu de satisfaire les revendications et d’apporter les solutions appropriées aux problèmes soulevés, les pouvoirs publics, tout en reconnaissant la légitimité de ce qui est revendiqué, ont recouru à la répression pour arrêter la dynamique émancipatrice initiée.
Depuis toujours donc, notre syndicat crie à l’injustice dont sont victimes les travailleurs et à l’urgence de stabiliser un secteur stratégique où la pauvreté a élit domicile .En conséquence, il est important de rappeler la nécessité de traiter avec sagesse et un grand sens de responsabilité tous les dossiers en suspens relatifs : aux primes et indemnités, aux œuvres sociales, à la médecine du travail, à l’intégration des corps communs dans le corps de l’éducation, à l’intégration des contractuels et au paiement de tous les arriérés de salaires comme convenu au cours des rencontres syndicat / tutelle.
Par la même occasion, nous interpellons le wali quant à la prise en charge immédiate du dossier relatif aux situations financières pendantes dont 39611 sont au niveau du trésor public et au respect des engagements qu’ils ont pris avec le syndicat. A défaut, des manifestations de rue seront organisées dans les prochains jours afin de faire valoir un droit qui ne voit pas le jour à cause de la lenteur avec laquelle l’opération de liquidation de ces arriérés est faite.
Par ailleurs, nous appelons l’ensemble des travailleuses et travailleurs à plus de vigilance pour déjouer toute manœuvre allant à l’encontre de leurs intérêts, à plus de détermination et de volonté afin d’apporter des changements profonds dans notre vie socioprofessionnelle et de réaliser nos aspirations à plus de liberté et de démocratie.
Enfin, nous appelons tous ceux qui refusent l’état actuel des choses et veulent le progrès à s’unir pour faire entendre la voix de la raison, de la justice, de l’ouverture et du changement.
« Pour une famille éducative consciente, solidaire et efficace et pour une Algérie meilleure »
Fait à Tizi Ouzou le: 10/ 02/ 2011
P/ l’UNPEF
Mr: Sarni Hassan