Une commission ministérielle sera, bientôt, dépêchée à Oran, pour enquêter sur les chantiers de restauration des cinq «lycées de souveraineté», et en particulier le lycée Pasteur, suite à une requête du personnel enseignant et des organisations syndicales qui avaient dénoncé la «cadence longue des travaux confiés à une entreprise espagnole non qualifiée», a-t-on appris de sources concordantes. Une commission technique locale, constituée d'ingénieurs de la direction du Logement et des Equipements publics (DLEP), a, récemment, visité les chantiers pour s'enquérir, de visu, sur l'état d'avancement des travaux, souligne-t-on. Des sources bien informées à la DLEP révèlent qu'une enveloppe de 344 millions de dinars a été consommée pour la restauration de quatre lycées de souveraineté de la ville.
Cette enveloppe représente près du tiers (27%) du budget alloué par les services de la wilaya pour la restauration de cinq lycées de souveraineté: Lotfi, Ibn Badis, Pasteur, El Hayat et Hirèche (ex Les Palmiers).
Le montant global du budget consacré à cette opération est de 1,2 milliard de dinars. La DLEP dispose, cependant, de seulement 900 millions de dinars. Cette direction compte lancer, prochainement, une procédure pour la réévaluation du budget alloué à cette opération de réhabilitation des cinq vestiges d'Oran.
La restauration de ces lycées, construits durant la période coloniale, nécessite un certain savoir-faire et une qualification. C'est le cas, notamment, du lycée Pasteur (ex-Lamoricière), une ancienne caserne érigée en 1958 et dont la délicatesse des travaux, nécessitant la révision de toutes les structures, n'avait pas permis de sélectionner l'entreprise à même d'entamer les travaux. Ainsi, suite à quatre offres infructueuses, une entreprise locale avait été sélectionnée. Cette entreprise a déjà mené les travaux de restauration de la mosquée Abdallah Ibn Salam, située au bd Maâta Mohamed El Habib. Concernant les travaux de restauration du lycée El Hayat (ex Stéphane Gsell), le lancement des travaux de restauration demeure à la traîne, en raison de l'insuffisance de l'enveloppe dégagée par les services concernés. La DLEP avait lancé trois appels d'offres qui sont demeurés infructueux. Les services concernés comptent saisir les services de la wilaya pour demander une réévaluation du montant consacré à ce lycée. Les travaux de restauration ont été finalisés, seulement, dans le lycée Ibn Badis, précise-t-on. Pour le lycée Lotfi, le chantier accuse un taux d'avancement appréciable. Le chantier, qui a traîné pendant quatre ans, verra, prochainement, le bout du tunnel. Il ne reste, actuellement, que les travaux de réalisation des voies et réseaux divers (VRD), ainsi que ceux de l'installation des chaudières. Le lycée Lotfi avait bénéficié de travaux de sablage des façades, de traitement de la corniche et de rénovation du réseau d'électricité.